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Ginette

Joined: 02 Mar 2004 Posts: 382 Location: lille
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Posted: Mon Mar 05, 2007 8:58 pm Post subject: nous sommes des drogués ! (ou presque...) |
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vu là :
http://www.lecrips.net/webpaca/Publications/sportdopage/sportdopage.htm
« C'est récemment que médecins et psychologues ont pris conscience que le sport lui-même pouvait devenir une drogue. Pratiqué avec excès, le sport peut être le signe d'un comportement pathologique. En effet, la pratique intensive du sport provoque une mécanisation de l'organisme avec tous les phénomènes de dépendance physiologique (liée à la sécrétion d'endorphines) mais aussi psychologique que cela induit. L'exigence du dépassement de soi pousse le sportif de haut niveau à être mieux que lui-même ou autrement que lui-même. "Son existence est souvent subordonnée voir sacrifiée à l'objectif de la réussite à tout prix : victoire ou record". L'athlète devient prisonnier d'un système dans lequel il se doit de gagner sous peine d'être exclu, puisque le monde dans lequel il évolue se restreint souvent à celui de son entraîneur, de son club et de ses camarades d'entraînement. L'échec du sportif confronté à ses limites, à l'impossibilité d'atteindre le sommet alors que d'autres y parviennent, est rarement pris en compte et ne fait pas l'objet d'un suivi psychologique particulier : P. LAURE, spécialiste du dopage, précise qu'effectivement la fin d'une carrière sportive est vécue par certains sportifs comme une sorte de mort. P. YONNET, sociologue, souligne le fait que, les vrais risques du sport de haut niveau, c'est, avant le dopage, le sport de haut niveau lui-même. »
vos réactions ? _________________ Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée (Descartes)
La connerie aussi (Shadocks)
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Gnouff

Joined: 13 Nov 2005 Posts: 834 Location: Invalide, pardi!
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Hystérésis

Joined: 28 Dec 2006 Posts: 376 Location: Le Havre (76)
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Posted: Mon Mar 05, 2007 9:39 pm Post subject: |
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J'en suis aussi persuader!
le roller c'est ma dope, j'prend rien d'autre d'ailleur.
pour moi 48h sans roller c'est impossible! à 100% dépendant _________________ L.H.S.K -> Le Havre Skate Krew
"...quand on ride on raconte pas sa vie !" (Tuco vs Moi - SadHill) |
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Sven

Joined: 19 Jan 2007 Posts: 43 Location: Région parisienne
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Posted: Mon Mar 05, 2007 10:43 pm Post subject: |
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Faites tourner genre si vous pouviez faire tourner une ptite paire de Seba ça serait cool  _________________ Redouter l'échec, c'est déjà croire en sa possibilité... |
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kalou Ffffffshsshhhhhhhh

Joined: 18 Jan 2003 Posts: 147 Location: un peu plus près des étoiles
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Posted: Mon Mar 05, 2007 11:34 pm Post subject: |
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entre la télé, les substances licites ou illicites et le rollo... mon choix est vite fait !
Il y a 2 chose là dedans... les effets physiologiques (création de substances naturelles par le corps) et phsychologique (être le meilleur dans le groupe)
Ils parlent d'athlètes de haut niveau avec un cadre spécifique (entrainement, stade, club...) et le besoin de sortir du lot ; bref, les histoires de reconnaissance et de nombril. Je ne pense pas que cela nous concerne, car il n'y a pas encore trop de chronos et de médailles pour la majorité d'entre nous.
La notion de "c'est moi le plus fort" dans un groupe, nous rapelle encore que nous sommes des animaux, c'est dans notre nature. Mais il ne faut pas oublier que c'est une activité sociale qui met les gens en contact.
Ceci dit, ce qui est dit est assez vrai pour ce qui concerne la chimie du corps et la production de substances "naturelles" qui shootent... Oui, il y a une certaine dépendance à force d'habitude, mais elle permet aussi d'aller plus loin... que c'est bon. Il faut seulement avoir ça en tête (que ça rend dépendant) et raison garder.
et pis avec ça, avant qu'on te fasse un contrôle anti-quelquechose là-dessus. héhé
Pour aller ailleurs, et le rollo le permet, c'est qu'il y a une notion de plaisir et d'émulation, le rollo me permet de m'exprimer différement, sans vouloir être plus fort.
play
k _________________ tête de kloo |
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clochette

Joined: 22 Jun 2005 Posts: 684 Location: plus beaucoup à Montpellier
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Posted: Tue Mar 06, 2007 11:43 am Post subject: |
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vu que je me reconnais en tout point, ça veut dire que je suis une sportive de haut niveau ?  _________________ * sauf mention contraire, les propos ci dessus n'engagent moi
* l'urgent est déjà fait, l'impossible le sera bientôt, pour les miracles, attendez quelques jours |
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teffou

Joined: 12 Mar 2006 Posts: 49 Location: Paris 14
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Posted: Wed Mar 07, 2007 1:46 pm Post subject: |
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C'est pas récent du tout comme réflexion !
Cela fait longtemps que les psychologues du sport (1980 env.) étudient notamment les effets de l'arrêt de sport (anticipé ou retraite) avec notamment beaucoup d'études faites sur les risques de suicide et de toxicomanie... on expliquera ça (pour faire court) par un manque à combler.
Quant aux neuropsy, ils ont étudié l'effet des décharges d'adrénaline et d'endocrines... (avez-vous par ex déjà noté les décalages dans le sommeil quand vous avez été obligé de suspendre les entraînements ?) ainsi que les bases cérébrales communes aux sportifs, aux prises de risque... (j'ai expérimenté ça sur des souris, il y a 3ans )
Certains sont assez cons pour classer tout le monde dans des petites catégories ("comportement addictif" dans le DSM-IV de classification des troubles psychopathologiques !), et ont trouvé le filon : ce sont les coach-psy.
En ce qui concerne les psy du sport (dîplomés, pas les marabouts), ils sont très utiles aux sportifs pour bien des raisons que je ne dévelloperai pas ici !!!
Mais le sportif n'est pas plus drogué que le petit vieux qui boit se tisane tous les soirs avant de s'endormir... Enfin, ce n'est que mon point de vue (basé sur une pratique de psy clinique & neuropsy et d'ancienne sportive)...
Le milieu du sport est une micro-société où les valeurs et morales se retrouvent identiques à la culture actuelle : combattivité et concurrence, règles de vie et de santé inposées...
Et c'est cette société même qui actuellement veut nous classer dans les 'tites cases et faire de chacun de nous, et même des sportifs des malades (drogués) ayant un handicap qu'il faut prévenir ou soigner...
Bon, allez, j'arrête là, sinon je vais vous faire un exposé de 30h sur les relations "sport-médecine-psychologie-société"...
_________________ Mais tuff'ou quoi ? v.2 |
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Ginette

Joined: 02 Mar 2004 Posts: 382 Location: lille
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Posted: Wed Mar 07, 2007 2:16 pm Post subject: |
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teffou wrote: |
Bon, allez, j'arrête là, sinon je vais vous faire un exposé de 30h sur les relations "sport-médecine-psychologie-société"...
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ca peut être intéressant  _________________ Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée (Descartes)
La connerie aussi (Shadocks)
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Benson

Joined: 30 May 2006 Posts: 61 Location: FreeRide in Tours
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teffou

Joined: 12 Mar 2006 Posts: 49 Location: Paris 14
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Posted: Wed Mar 07, 2007 7:45 pm Post subject: |
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Ouais... bon... j'vais faire court quand même pour vous expliquer le fond de mes propos... je vais pas vous refaire 6ans de travaux universitaires
Peut être que cela pourra éviter à certains de tomber entre les mains de marabouts...
Il existe 2 types de praticiens en psychologie du sport :
1- ceux qui pratiquent la préparation mentale (entraînement mental ou "coaching")...
But : optimiser la performance en aidant l'athlète à réunir en compétition les conditions optimales de performance (appelées aptitudes mentales). Cela suppose l'utilisation de différentes techniques (sophrologie, relaxation, hypnose, etc.).
(cette pratique ne nécessite pas le titre de psy tel qu'il est règlementé : c'est eux que j'appelle marabouts et quand je suis énervée "imposteurs")
2- ceux qui pratiquent la préparation psychologique :
But :
- construire une sorte de bulle étanche qui permet à l'athlète le jour de la compétition de se préserver de ce qui pourrait le détourner de son objectif ;
- travailler sur les peurs et les craintes de l'athlète...
- aider le sportif à se réaliser dans le sport, de s'épanouir
- soutenir lors des blessures et départ retraite.
Cette préparation englobe la préparation mentale et doit être faite par un psy clinicien ou sportif.
Comme partout, y a des charlatans.
Mais l'offre est toujours en rapport avec la demande. Donc à chaque sportif de savoir ce qu'il veut et jusqu'à quel point il est capable de s'engager psychologiquement pour être plus performant.
De ma pratique auprès de sportifs j'ai dégagé quelques points clés dans le préparation mentale :
a) analyse de la cohésion d'équipe (pour les sports co. ou par ex. équipe de France)
b) analyse de la personnalité du sportif
c) définition des buts, désirs et motivations (champ très large)
d) soutien psychologique sur le long terme pour l'équilibre
d) usage de techniques (pour le slalom et le saut j'utiliserai notamment la PNL : programmation neuro-linguitique) pour l'eficacité immédiate.
Je suis complètement contre l'extrait cité (même s'il rend compte de quelque chose de très général). Le but de la sociologue c'est justement de faire des catégories et des stats.
Un peu comme "m**, j'ai un TOC (trouble obsessionnel compulsif), je prends une douche matins et soirs". Autre exemple de classification à deux balles : une femme qui est un peu plus fragile ou irritable avant ou pendant ses règles est classée comme dysthymique menstruelle (même grande catégorie que les dépressions).
Le problème c'est que par soucis de vouloir contrôler la santé des gens, l'état impose tout un système de stats, de prévention, d'analyse... qui ne peut rendre compte de ce qui se passe réellement pour CHAQUE sportif.
Clochette tu as raison, bien sûr que tu t'y retrouves, c'est fait exprès ! Mais qu'en est-il de tes motivations , de tes expériences, de tes défaites... ne crois tu pas que tu es capable de décider toi même de ton sort ???????
Quant tu rates une figure pendant un run, comment tu t'en sors pour ne pas que ça te déstabilise pour celles à venir ? Est ce que tu crois que vous vous en sortez tous pareil ???
Dans un descendeur se plante dans une épingle, est ce qu'il appréhende la peur de la suivante comme pourrait le faire le gars devant lui ???
Dsl, c'est un peu long là
Je ne sais pas si j'ai répondu à vos attentes parce que finalement il n'y avait pas réellement de questions...  _________________ Mais tuff'ou quoi ? v.2 |
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jubrun

Joined: 10 Jan 2007 Posts: 141 Location: france isère
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Posted: Wed Mar 07, 2007 9:23 pm Post subject: |
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je sais pas si j'ai bien compris mais en gros les façons de réagir dépendent des personnes c'est ça?
et du coup c'est compliqué de classer tout le monde dans des cathégories?
c'est ça ou j'ai faux? _________________ Les enseignements qui se font sans douleur
n'ont pas de réelle valeur.
Ainsi on ne peut rien obtenir
sans faire de sacrifice. |
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Ginette

Joined: 02 Mar 2004 Posts: 382 Location: lille
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Posted: Wed Mar 07, 2007 9:41 pm Post subject: |
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oui c'est ca _________________ Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée (Descartes)
La connerie aussi (Shadocks)
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Benson

Joined: 30 May 2006 Posts: 61 Location: FreeRide in Tours
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Posted: Thu Mar 08, 2007 12:13 am Post subject: |
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Merci de ton développement!
Mais dans l'absolue, y'a-t-il vraiment des catégorie, c'est bien beau de vouloir classifier mais chaque personne est différente, donc ne serai-ce pa plus simple de dire que tout le monde est différent plutôt que de nous faire ch**r avec leur classement!! Ou alors de dire qu'il y'a une catégorie par personne  _________________ http://teamapo.free.fr |
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mamie quadeuse

Joined: 19 Jan 2003 Posts: 554 Location: région parisienne ou palais royal !!!!
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Posted: Thu Mar 08, 2007 1:40 am Post subject: |
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voui , c'est çà ....là je m'y retrouve ....je suis une catégorie à moi toute seule ....( c'est à moi , cette catégorie et je n'aime pas qu'on touche à mon matos !!!!donc ma catégorie , c'est MA catégorie ....comprite les gensses........!!!!)
Bon maintenant faut que je trouve MA catégorie ........  _________________ quad forever!et ne roule que pour mon plaisir! |
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clochette

Joined: 22 Jun 2005 Posts: 684 Location: plus beaucoup à Montpellier
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Posted: Thu Mar 08, 2007 1:28 pm Post subject: |
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sur Mamie que t'es une catégorie unique
encore Teff lance toi, moi aussi je suis friande des tes petits exposées
mon but c'est de gagner et de me faire plaisir je sais que je me rattrape très mal, que ça me perturbe pour toute ma ligne... eu bon je vais peut-être continué par mp là
j'avais déjà une psy du sport quand j'étais sur glace, mais ça c'était assez mal passé: elle connaissait pas le sport, elle n'assistait qu'aux dernières minutes de l'entrainement et elle pouvait pas nous accompagner en compet... autrement dit, elle pouvait pas faire grand chose
en plus avec le "secret porfessionnel" elle ne pouvait même pas transmettre les problèmes à l'entraineur, qui donc lui-même ne pouvait pas régler grand chose...
donc elle servait vraiment à rien après reflexion  _________________ * sauf mention contraire, les propos ci dessus n'engagent moi
* l'urgent est déjà fait, l'impossible le sera bientôt, pour les miracles, attendez quelques jours |
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Ginette

Joined: 02 Mar 2004 Posts: 382 Location: lille
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Posted: Thu Mar 08, 2007 10:14 pm Post subject: |
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clochette wrote: | quand j'étais sur glace, |
[HS]je vois qu'on est une paire a avoir fait de la glace avant de passer aux roulettes... [/HS] _________________ Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée (Descartes)
La connerie aussi (Shadocks)
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eijsberg

Joined: 03 Aug 2004 Posts: 87 Location: Grenoble
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Posted: Fri Mar 09, 2007 10:32 am Post subject: |
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A une époque (qui me paraît aujourd'hui être une vie antérieure), j'ai fait du cyclisme et du triathlon à un très bon niveau.
Mais si la dépendance physique, elle, peut disparaître en quelques mois, j'ai mis, pour ma part, près de trois ans à faire le deuil psychologique de la compétition.
Et de temps en temps, l'envie revient... Mais le corps ne suit plus.
L'idée de petite mort est absolument vraie. _________________ grmbl |
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teffou

Joined: 12 Mar 2006 Posts: 49 Location: Paris 14
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Posted: Fri Mar 09, 2007 11:17 am Post subject: |
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J'ai un bouquin à vous conseiller :
Claire Carrier est Medecin du sport, psychiatre et psychanalyste et a longtemps exercé à l'INSEP.
Ca ne remplacera sûrement pas un psy... mais ça peut apporter quelques réponses aux plus curieux !
Dis moi, Clochette, ta psy elle te faisait les entretiens par téléphone aussi ? (c'était sarcastique... mais il y en a qui le font vraiment !).
Tu habites pourtant dans la seule ville qui accueille le SEUL DESS de Psychologie du Sport en France. PB : Pour y avoir étudié... Mtp III-Paul Valéry est une fac de merde... faut dire ce qui est !!! Bref...
Peut être que les meilleurs psy du sport ne sont justement pas "psy du sport", mais psy cliniciens, médecins du sport psychanalystes, etc. Ouais, je sais c'est absurde mais c'est comme ça !!!
Je n'ai jusqu'à présent suivi que des handballers et des rugbymans (ouais, que des sports de contact !). J'étais présente à un entraînement par semaine (1h avant, pendant et 1h après !), puis pour les compétitions ou tournois. Se rajoute un entretien individuel par semaine... Le psy qui ne va pas observer les entraînements ou qui n'est pas présent sur les compét, il ne sert à rien... j'suis d'accord avec toi ! (c'est comme croire que l'osbervation des lionnes dans un zoo apprend tout de sa façon de se comporter en Afrique !... pardonnez moi la comparaison) On a beaucoup à apprendre des attitudes et comportements d'un athlète en milieu réel... peut etre même plus que ce qu'il serait lui même capable de dire ! Mais cela demande de développer certaines habilités d'observation et de compréhension (commencer par connaître le sport en un plus effectivement)... j'te prends un ex : comment feraient les psy qui bossent avec des bébés s'ils attendaient qu'ils parlent et leur explique tout... comment je ferais pour bosser avec mes patients dans le coma ou en sortie et trachéo si j'attendais qu'ils me parlent ?!
Donc, faut boïcoter les psy qui ne s'impliquent pas dans ce qu'ils font !!! (ça commence à faire beaucoup de boïcot tout ça...)
En ce qui concerne le secret professionnel... ça me fait un peu rire aussi... il y a un mot qui existe : "médiateur". Il y a des choses qui peuvent se dire... des conseils... suffit de savoir ce que l'on dit, à qui on le dit, et pourquoi on le dit !!! Faut pas oublier que souvent les entraîneurs attendent beaucoup du psy pour avoir des conseils sur la gestion, la cohésion...
Tu as donc entièrement raison, elle ne servait à rien ta psy !!!!
Pour poursuivre... avec une expérience perso... moi aussi j'ai été volleyeuse et beach volleyeuse en haut niveau. J'ai du tout arrêté suite à une lourde blessure.
1. J'ai mis 3ans pour arrêter, me suis entraînée jusqu'à ne plus pouvoir marcher.
2. Je suis toujours en deuil de cet arrêt pour multiples raisons qui me sont trop perso pour que j'en parle ici. Et je me plais à croire par moment que je peux rejouer... et à chaque fois de dégringole.
3. Il y a trop peu de monde qui comprenne ce qu'est le sport de haut niveau et ça me fait doucement rire quand on sait qu'une trop grande majorité des psy du sport n'ont jamais vraiment pratiqué de sport !!!
Donc pour moi, le vrai sportif, "l'athlète"... celui qui se fait plaisir à chaque entraînement... qui souffre parfois, qui apprend des échecs... celui là devient trop rare et il faut le protéger !!! (et si on le protégeait mieux il y aurait moins de dopage !!!) _________________ Mais tuff'ou quoi ? v.2 |
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teffou

Joined: 12 Mar 2006 Posts: 49 Location: Paris 14
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Posted: Fri Mar 09, 2007 3:49 pm Post subject: |
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Pour les plus "friants" de lecture, voilà le témoignage d'un patient (que je garderai anonyme) que j'ai eu l'an dernier.
Attention si vous vous lancez dans la lecture de cet extrait, il peut en retourner certains.
Mr. O. wrote: | "Je suis sportif de haut niveau sélectionné deux fois en équipe de France dans ma discipline sportive. (...)
Bref pas de "gros" problème apparent... ...Sauf que... suite à l'été, je rentre au CREPS où je vais être maître d'internat. A la normale, je reprends les entraînements, mes relations sociales avec les amis...
Mais toutes les nuits je me réveille à 4h30 précises pendant une semaine avec une montée d'adrénaline impressionnante qui m'empêche de me rendormir avant une heure.
La journée tout va bien... puis ces crises apparaissent avant de dormir, ce qui me fait "veiller" jusqu'à bien 3h, 4h voir plus sans fermer l'oeil. Je ne contrôle plus rien, mon cerveau fait ce qu'il veut et les questions défilent. Je me plonge semaine après semaine dans un état de pire en pire : nuit blanche sur nuite blanche. Je psychote sur l'endormissement, ma conscience m'empêche de laisser libre cours à mes pensées. Tout ceci sans décrire toutes les crises d'anxiété, de schizophrénie, de stress qui m'ont anglouti dans un monde de peur. (...) Je trouve quand même le moyen de gagner un titre de champion de France qui ne me fait ni chaud ni froid.
Je n'aime pas me sentir faible, surtout quand on connait l'état physique optimal du sportif de haut niveau.
Mon coeur n'est plus cohérent, je ne le contrôle plus, il bât sans cesse au même rythme. Si je ne sors pas de cet état je ferai tout pour mourir en faisant du sport d'un arrêt cardiaque pour ne pas me suicider... je dis des conneries mais pour le moment c'est le seul truc qui me soulagerai.
D'un côté je me dis que je dois m'en sortir seul, mais de l'autre ça fait plusieurs mois que je bataille et ça n'avance à rien.
Je vaux plus qu'une simple thérapie d'un psychologue qui se fout de moi, je ne juge pas les gens, personne n'a le droit de juger les gens surtout sans les connaître." |
Je crois que cette citation résume très bien tout ce que j'ai pu écrire jusque là ! (et je n'ai jamais encore parlé de ce patient qui m'avait quand même bouleversé).
Il avait 20 ans. La psychologue du sport dont il pale avait diagnostiqué : "dépression typique du surentraînement et du sportif". A quoi sert cette classification si ce n'est à prescrire un anti-dépresseur et à dire aurevoir ?! D'ailleurs c'est ce qu'elle a fait : dire aurevoir ; faisant le choix de ne suivre que les sportifs "normaux". (scandaleux)
Vous vouliez un exposé du mal-être du sportif, je vous le donne, mais naïvement peut être, il me semble que le roller est encore loin de tout ça ! Car par "sportif de Haut Niveau", on entend : pôle espoir, internat long, 4heures d'entraînement par jour sans compté le footing matinal, etc...
Le roller est donc peut être à l'abrit encore pendant un moment... à l'abrit aussi par voie de conséquence des conduites à risque et addictives (dopage, etc...).  _________________ Mais tuff'ou quoi ? v.2 |
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Tin

Joined: 11 Dec 2006 Posts: 105 Location: Namur, Belgique
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Posted: Fri Mar 09, 2007 6:12 pm Post subject: Re: nous sommes des drogués ! (ou presque...) |
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teffou wrote: | ...mais naïvement peut être, il me semble que le roller est encore loin de tout ça |
Entièrement d'accord avec toi, du moins pour une très grande majorité d'entre nous.
Je dirais que pour une bonne partie d'entre nous, le roller est un loisir de haut niveau
Ginette wrote: | Son existence est souvent subordonnée voir sacrifiée à l'objectif de la réussite à tout prix...[snip]
L'athlète devient prisonnier d'un système dans lequel il se doit de gagner sous peine d'être exclu, puisque le monde dans lequel il évolue se restreint souvent à celui de son entraîneur, de son club et de ses camarades d'entraînement.
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Pour ma part, je pense qu'on a tous un côté "dépassement de soi, toujours envie d'améliorer", mais de là à dire que nous pratiquons avec excès, ...
Je ne pense pas que nos existences soient subordonnées aux fait de réussir à tout prix telle figure ou tel chrono ou tel saut !
Je pense également que dans le monde du roller, je me vois mal me faire exclure parce que je ne suis pas au top
Je peux comprendre ce genre de trucs pour les cyclistes du tour de france, les équipes de foot internationales ou les jeux olympiques, mais bon, on en est un peu loin
Je crois que le point qui serait le plus proche de notre situation est la "petite mort" en cas de cessation de l'activité. Ca c'est clair que ça doit faire mal au mental. _________________ Je roule, donc je suis |
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